Mienne, tienne, notre…
Publié par 10lunes le 6 décembre 2016 dans 9 mois
Ce deuxième enfant doit naître, comme le premier, en maison de naissance*. Mais, au septième mois, de fortes contractions l’amènent à consulter sa sage-femme. Celle-ci l’adresse pour un bilan plus complet à la maternité.
Le verdict tombe : risque d’accouchement prématuré, traitement pour accélérer la maturation pulmonaire de l’enfant et hospitalisation le temps de voir comment tout cela tourne.
C’est son compagnon qui se charge de prévenir la sage-femme.
Au téléphone, elle interroge, quels examens, quels traitements, et se fait pédagogique pour ré-expliquer ce qui été mis en oeuvre par l’équipe hospitalière. Elle s’inquiète ensuite du vécu de sa compagne, de son moral.
Lui se rassure de faire un point apaisé avec une professionnelle connue.
Mais sa dernière question le touche plus encore.
Parce qu’après ce tourbillon de soignants, d’informations, de décisions prises par d’autres, enfin quelqu’un se soucie de lui, le père de cet enfant :
-« Et toi comment vas-tu ? »
Il s’est montré fort pour rassurer sa compagne et peut enfin tomber le masque et parler de ses peurs.
« Sa » sage-femme est devenu la « leur ».
La naissance aura finalement lieu comme prévu en maison de naissance, quelques jours après terme, avec « leur » sage-femme.
*Suisse la MDN. Les maisons de naissance françaises n’ont ouvert que récemment leur portes ; mais déjà plus de 150 enfants y sont nés.